Tir de 21 Coups de Canon: la portée symbolique.

À chaque prestation de serment du Président de la République du Cameroun, le ciel de Yaoundé résonne du fracas majestueux de vingt et un coups de canon. Ce tonnerre d’acier, minutieusement orchestré, ne relève pas du simple folklore militaire. Il est le langage solennel de la République, exprimant à la fois la continuité de l’État, la légitimité du pouvoir et la communion de la Nation autour de son Chef.

1. Un symbole éclatant de souveraineté nationale.

Le tir de canon constitue une manifestation de la puissance souveraine de l’État.

Les vingt et un coups, rendus exclusivement au Président de la République, Chef de l’État et garant des institutions, traduisent le salut suprême de la Nation à son plus haut représentant. Ils rappellent que le Cameroun demeure une République souveraine, maîtresse de son destin et respectueuse de ses symboles.

2. Une marque d’honneur et de légitimité.

Au-delà du cérémonial, ce rituel est un acte d’allégeance républicaine. Il consacre la reconnaissance officielle du Chef de l’État par les Forces de défense et de sécurité, gardiennes du territoire et incarnations du peuple en armes.

Chaque détonation salue la légitimité du Président nouvellement investi et marque son entrée solennelle dans l’exercice des plus hautes responsabilités nationales.

3. Une tradition protocolaire à portée universelle.

Le choix du nombre 21 n’est pas anodin.

Depuis des siècles, le salut de 21 coups de canon représente la plus haute distinction militaire et protocolaire reconnue dans le monde.

De Londres à Washington, de Paris à Yaoundé, il symbolise le respect absolu dû aux chefs d’État et aux souverains, témoignant de la communauté de valeurs entre nations attachées à la dignité et à la stabilité institutionnelle.

4. Une expression d’allégeance républicaine et militaire.

Au Cameroun, le tir de 21 coups de canon réaffirme le lien de loyauté entre l’armée et le pouvoir civil.

Il signifie l’engagement indéfectible des Forces de défense à servir la République sous l’autorité du Président, Chef suprême des Forces armées.

Ce moment de solennité traduit l’harmonie institutionnelle entre l’État, ses institutions et ceux qui veillent à sa sécurité.

5. Un instant d’unité nationale et de continuité de l’État.

Le tir de canon lors de la prestation de serment transcende le protocole pour devenir un symbole d’unité.

Il fédère le peuple, les institutions et les forces armées autour du Chef de l’État, dans un même élan de fidélité à la République.

Ce rituel exprime la stabilité du Cameroun, la permanence de ses institutions et la foi collective en un avenir républicain et pacifique.

En conclusion

Le tir de 21 coups de canon, à l’occasion de la prestation de serment du Président Paul Biya, est bien plus qu’un hommage militaire : c’est le souffle sonore de la République, l’expression éclatante de sa souveraineté, de sa légitimité et de son unité.

À travers cette symphonie républicaine, la Nation tout entière salue son Chef et réaffirme, dans la solennité du protocole, la continuité et la grandeur de l’État camerounais.

Colonel ® Alfred FULLER